“ Ne pas parvenir à libéraliser le transport aérien retarde le redressement d’une industrie malade. Depuis 2001, les compagnies ont perdu plus de 40 milliards de dollars. Le besoin de changement et de plus grandes libertés commerciales est immédiat et urgent. Mais la réponse des gouvernements est désespéramment longue”, a déclaré Mr Giovanni Bisignani, le directeur général et chef de la direction de l’IATA (Association du transport aérien international).
Mr Bisignani a évoqué les négociations entre les Etats-Unis et l’Union Européenne sur le ciel ouvert et la convergence des régulations pour relancer le processus de libéralisation « Un accord apporterait 5 milliards de dollars aux résultats des compagnies. C’est une opportunité que nous ne pouvons pas nous permettre de rater. Il est temps de passer du stade des discussions à celui de la présentation de résultats. Les marchés combinés de l’Europe et de l’Amérique du Nord comptent pour plus de la moitié du trafic aérien mondial. La balle est dans le camp de la justice américaine et je suis confiant dans leur engagement. J’espère que cet important accord commercial ne sera pas pris en otage par des histoires de politique intérieure », a ajouté Mr Bisignani.
Mr Bisignani s’est exprimé lors du symposium sur la libéralisation du transport aérien organisé par l’International Civil Aviation Organization (ICAO) à Dubaï. Le symposium est la continuité de la Cinquième Conférence qui s’est tenu en 2003 sur le Transport Aérien où les gouvernements s’étaient accordés sur une libéralisation progressive.
« La question fondamentale est le rôle des gouvernements – le cœur du débat sur la libéralisation. La sûreté, la sécurité, la régulation des monopoles là où les marchés ne fonctionnent pas et la libéralisation là où les marchés fonctionnent, sont les domaines qui requièrent un fort leadership de la part des gouvernements. Pour le succès futur de l’industrie du transport aérien, les compagnies aériennes doivent avoir des règles basiques du libre marché pour desservir leurs marchés, pour fusionner et se consolider là le marché le demande », a précisé Mr Bisignani.
Mr Bisignani a rejeté les arguments de la sûreté et de la sécurité, présentés comme une excuse à ne pas libéraliser le transport aérien :
Sécurité « Il n’y a pas d’argument solide concernant les règles de sécurité nationales. Pourquoi les compagnies aériennes devraient être traitées différemment des secteurs stratégiques comme la banque ou les télécoms ? Que s’est-il passé avec la marine marchande ? A quelques exceptions près, la plupart des pays n’ont pas de marine marchande nationale. Cela n’a pas empêché la distribution de marchandises en temps de crise. Les marchés ont relevé le défi. Il est temps d’avancer », a ajouté Mr Bisignani.
Sûreté « Le transport aérien est le mode de transport le plus sur. Le taux d’accident pour 2005 a été le plus bas de l’histoire avec 0,76 accident pour un million de vols ou 0,35 pour les compagnies membres de l’IATA. L’IATA Operational Safety Audit (IOSA) est le premier standard de gestion de la sûreté aérienne et sera une condition pour être membre de l’IATA en 2008. Combiner IOSA avec le programme Universal Oversight Programme de l’ICAO et l’argument contre la libéralisation appartient au passé », a déclaré Mr Bisignani.
Mr Bisignani a par ailleurs appelé à la libéralisation du secteur pour construire une industrie du transport aérien plus forte qui bénéficie aux consommateurs et à l’économie en générale.
Bénéfices pour les consommateurs « La libéralisation entre l’Inde et le Royaume-Uni a vu le nombre de vols doubler en un an pour se porter à 200. Les compagnies se partagent les opportunités du marché et les consommateurs n’ont jamais eu autant de choix. Dans un cas similaire, le Marché Commun Européen a vu son trafic doubler entre 1993 et 2005. Les prix réels ont baissé d’un tiers et l’on constate que jamais autant de personnes n’ont pris l’avion », a précisé Mr Bisignani.
Bénéfices pour l’économie « Le transport aérien est le cœur d’une chaîne d’activité de 450 milliards de dollars qui supporte une activité économique de 2,9 mille milliards de dollars. Une récente étude de Boeing a démontré les effets de création d’activité en cas de libéralisation de 320 lignes sujettes à des restrictions à travers le monde. L’impact de la libéralisation augmenterait le trafic de 63 %, créerait 24,1 millions d’emplois et générerait 450 milliards de dollars d’activité économique. Cela équivaudrait à ajouter l’économie du Brésil au commerce mondial », a expliqué Mr Bisignani.
Situation actuelle « Les études de l’IATA démontre que 98 % du trafic est toujours gouverné par des accords bilatéraux comprenant des restrictions commerciales. Seul 17 % du trafic est opéré dans un environnement totalement libéralisé. Il y a également 3000 accords de service aérien, parmi lesquels 200 comptes pour 75 % du trafic. Changer simplement quelques accords peut avoir un grand impact. C’est pour cela qu’un accord entre l’Union Européenne et les Etats-Unis est si important. Si cela échoue, nous chercherons un leadership ailleurs », a indiqué Mr Bisignani.
Défi « Nous avons la vision d’une libéralisation progressive, à présent nous avons besoin d’action et de rapidité pour fournir des résultats. Nous vivons à l’heure d’Internet et ce sont des règles qui datent de 60 ans qui gouvernent notre industrie, elles ont droit à une fête de départ. Le défi pour les chefs de nos gouvernements est de mener une politique conforme aux changements accomplis par les compagnies aériennes et de transcrire une vision dont notre industrie a besoin pour les 60 prochaines années. Il n’y pas de temps pour s’asseoir et attendre. Le monde change – et doit aussi changer le transport aérien », a conclu Mr Bisignani.
Source : Communiqué de presse IATA
Mr Bisignani a évoqué les négociations entre les Etats-Unis et l’Union Européenne sur le ciel ouvert et la convergence des régulations pour relancer le processus de libéralisation « Un accord apporterait 5 milliards de dollars aux résultats des compagnies. C’est une opportunité que nous ne pouvons pas nous permettre de rater. Il est temps de passer du stade des discussions à celui de la présentation de résultats. Les marchés combinés de l’Europe et de l’Amérique du Nord comptent pour plus de la moitié du trafic aérien mondial. La balle est dans le camp de la justice américaine et je suis confiant dans leur engagement. J’espère que cet important accord commercial ne sera pas pris en otage par des histoires de politique intérieure », a ajouté Mr Bisignani.
Mr Bisignani s’est exprimé lors du symposium sur la libéralisation du transport aérien organisé par l’International Civil Aviation Organization (ICAO) à Dubaï. Le symposium est la continuité de la Cinquième Conférence qui s’est tenu en 2003 sur le Transport Aérien où les gouvernements s’étaient accordés sur une libéralisation progressive.
« La question fondamentale est le rôle des gouvernements – le cœur du débat sur la libéralisation. La sûreté, la sécurité, la régulation des monopoles là où les marchés ne fonctionnent pas et la libéralisation là où les marchés fonctionnent, sont les domaines qui requièrent un fort leadership de la part des gouvernements. Pour le succès futur de l’industrie du transport aérien, les compagnies aériennes doivent avoir des règles basiques du libre marché pour desservir leurs marchés, pour fusionner et se consolider là le marché le demande », a précisé Mr Bisignani.
Mr Bisignani a rejeté les arguments de la sûreté et de la sécurité, présentés comme une excuse à ne pas libéraliser le transport aérien :
Sécurité « Il n’y a pas d’argument solide concernant les règles de sécurité nationales. Pourquoi les compagnies aériennes devraient être traitées différemment des secteurs stratégiques comme la banque ou les télécoms ? Que s’est-il passé avec la marine marchande ? A quelques exceptions près, la plupart des pays n’ont pas de marine marchande nationale. Cela n’a pas empêché la distribution de marchandises en temps de crise. Les marchés ont relevé le défi. Il est temps d’avancer », a ajouté Mr Bisignani.
Sûreté « Le transport aérien est le mode de transport le plus sur. Le taux d’accident pour 2005 a été le plus bas de l’histoire avec 0,76 accident pour un million de vols ou 0,35 pour les compagnies membres de l’IATA. L’IATA Operational Safety Audit (IOSA) est le premier standard de gestion de la sûreté aérienne et sera une condition pour être membre de l’IATA en 2008. Combiner IOSA avec le programme Universal Oversight Programme de l’ICAO et l’argument contre la libéralisation appartient au passé », a déclaré Mr Bisignani.
Mr Bisignani a par ailleurs appelé à la libéralisation du secteur pour construire une industrie du transport aérien plus forte qui bénéficie aux consommateurs et à l’économie en générale.
Bénéfices pour les consommateurs « La libéralisation entre l’Inde et le Royaume-Uni a vu le nombre de vols doubler en un an pour se porter à 200. Les compagnies se partagent les opportunités du marché et les consommateurs n’ont jamais eu autant de choix. Dans un cas similaire, le Marché Commun Européen a vu son trafic doubler entre 1993 et 2005. Les prix réels ont baissé d’un tiers et l’on constate que jamais autant de personnes n’ont pris l’avion », a précisé Mr Bisignani.
Bénéfices pour l’économie « Le transport aérien est le cœur d’une chaîne d’activité de 450 milliards de dollars qui supporte une activité économique de 2,9 mille milliards de dollars. Une récente étude de Boeing a démontré les effets de création d’activité en cas de libéralisation de 320 lignes sujettes à des restrictions à travers le monde. L’impact de la libéralisation augmenterait le trafic de 63 %, créerait 24,1 millions d’emplois et générerait 450 milliards de dollars d’activité économique. Cela équivaudrait à ajouter l’économie du Brésil au commerce mondial », a expliqué Mr Bisignani.
Situation actuelle « Les études de l’IATA démontre que 98 % du trafic est toujours gouverné par des accords bilatéraux comprenant des restrictions commerciales. Seul 17 % du trafic est opéré dans un environnement totalement libéralisé. Il y a également 3000 accords de service aérien, parmi lesquels 200 comptes pour 75 % du trafic. Changer simplement quelques accords peut avoir un grand impact. C’est pour cela qu’un accord entre l’Union Européenne et les Etats-Unis est si important. Si cela échoue, nous chercherons un leadership ailleurs », a indiqué Mr Bisignani.
Défi « Nous avons la vision d’une libéralisation progressive, à présent nous avons besoin d’action et de rapidité pour fournir des résultats. Nous vivons à l’heure d’Internet et ce sont des règles qui datent de 60 ans qui gouvernent notre industrie, elles ont droit à une fête de départ. Le défi pour les chefs de nos gouvernements est de mener une politique conforme aux changements accomplis par les compagnies aériennes et de transcrire une vision dont notre industrie a besoin pour les 60 prochaines années. Il n’y pas de temps pour s’asseoir et attendre. Le monde change – et doit aussi changer le transport aérien », a conclu Mr Bisignani.
Source : Communiqué de presse IATA
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