ARTE vient de lancer à son tour son site de location de vidéos, Artevod.com.
Une offre qui s'articule essentiellement autour des programmes de la chaîne : les émissions phares telles que "Le dessous des cartes" ou "Karambolage", les documentaires passés récemment sur Arte comme "Ernesto Che Guevara, le journal de Bolivie", des films ("L'empire des sens", "Deux ou trois choses que je sais d'elle"...) et des spectacles ("Phèdre").
"Notre offre est tout à fait spécifique puisqu'elle propose déjà 400 programmes, qui reflètent parfaitement l'esprit de notre chaîne, contrairement à celles de nos concurrents qui se limitent pour l'instant à une partie de leurs programmes ou au cinéma", a expliqué Jérôme Clément, président d'Arte, au cours de la conférence de presse de lancement du site.
"La VoD est particulièrement bien adaptée à Arte puisque nous sommes une chaîne patrimoniale, nos programmes ne meurent pas une fois diffusés."
La plate-forme de VoD propose ainsi quatre "communautés" qui reprennent les thèmes du site de la chaîne, Arte-TV.com : "Histoire et société", "Art et musique", "Cinéma et fiction" et "Connaissance et découverte".
L chaîne franco-allemande compte bien favoriser les liens entre ses différents sites. Ainsi, en plus d'un extrait vidéo, d'une fiche pratique et d'une galerie photos pour chacun des films loués, Artevod propose des liens vers le DVD quand celui-ci est disponible sur Arte-Boutique, vers un dossier ou un article publiés sur Arte-TV ou encore un son ou une interview sur Arte-Radio. "Grâce à son développement depuis plusieurs années, Arte peut capitaliser sur sa marque", souligne Marie-Laure Lesage, directrice du développement d'Arte France.
Les tarifs proposés oscillent entre 0,99 euro pour des programmes courts comme "Le dessous des cartes" et 3,99 euros pour des longs métrages. L'internaute a le choix entre visionner la vidéo aussitôt en streaming (disponible 48 heures à partir du début du visionnage) et la télécharger temporairement sur son ordinateur. Dans ce cas, il dispose de trente jours pour la regarder. Plusieurs services annexes sont disponibles, notamment l'alerte mail personnalisée pour les nouveautés ou un moteur de recherche interne.
La chaîne table sur 30.000 commandes pour la première année (CanalPlay en a récemment revendiqué 300.000 après trois mois d'existence). Elle reconnaît qu'à terme, la VoD pourrait être une source de revenus non négligeable. Sur le prix d'une vidéo, 50 % sont en effet redistribués aux producteurs et ayants droit, 50 % restent dans les caisses de la chaîne, les frais de numérisation étant à sa charge. De quoi prendre le relais de l'essoufflement des rentrées liées à la redevance, selon la direction de la chaîne. Mais les bénéfices ne devraient pas encore être au rendez-vous en 2006, l'investissement étant jugé important : le site de VoD aurait nécessité six mois de travail en interne.
Si le succès est au rendez-vous, l'offre devrait évoluer assez rapidement. D'abord par l'élargissement du catalogue. "Pourquoi ne pas monter rapidement à 600, 800 voire 1.000 documents", a lancé Jérôme Clément. Mais aussi par une compatibilité accrue. Pour le moment, le téléchargement n'est possible que sur PC, pour les utilisateurs d'Internet Explorer disposant de la dernière version du Windows Media Player (avec une connexion supérieure à 512 kbps).
A terme, des accords pourraient aussi être passés avec les FAI pour une exploitation d'Artevod sur leurs portails, à la manière de l'accord passé entre Free et CanalPlay, par exemple. En revanche, Arte n'envisage pas de décliner son offre sur mobile : sur ce média, elle préfère privilégier un flux en live, comme c'est le cas sur les mobiles 3G d'Orange.
Pour le moment, toutefois, les offres de VoD semblent limitées à de la location, les discussions entre chaînes de télévision, opérateurs et ayants droit butant sur la question du téléchargement définitif. D'ailleurs, Arte avoue avoir essuyé plusieurs refus de producteurs, peu désireux de mettre à disposition leur catalogue en téléchargement légal. De l'aveu même de Jérôme Clément, les programmes d'Arte sont pourtant parmi ceux ayant le plus de succès... sur les réseaux gratuits de peer-to-peer. A noter enfin que la VoD d'Arte n'est pas encore disponible en Allemagne, la direction jugeant que le marché français est en avance sur son voisin dans ce domaine.
Pour me joindre : artduservice@gmail.com
Tags technorati:
ARTE,VoD
Une offre qui s'articule essentiellement autour des programmes de la chaîne : les émissions phares telles que "Le dessous des cartes" ou "Karambolage", les documentaires passés récemment sur Arte comme "Ernesto Che Guevara, le journal de Bolivie", des films ("L'empire des sens", "Deux ou trois choses que je sais d'elle"...) et des spectacles ("Phèdre").
"Notre offre est tout à fait spécifique puisqu'elle propose déjà 400 programmes, qui reflètent parfaitement l'esprit de notre chaîne, contrairement à celles de nos concurrents qui se limitent pour l'instant à une partie de leurs programmes ou au cinéma", a expliqué Jérôme Clément, président d'Arte, au cours de la conférence de presse de lancement du site.
"La VoD est particulièrement bien adaptée à Arte puisque nous sommes une chaîne patrimoniale, nos programmes ne meurent pas une fois diffusés."
La plate-forme de VoD propose ainsi quatre "communautés" qui reprennent les thèmes du site de la chaîne, Arte-TV.com : "Histoire et société", "Art et musique", "Cinéma et fiction" et "Connaissance et découverte".
L chaîne franco-allemande compte bien favoriser les liens entre ses différents sites. Ainsi, en plus d'un extrait vidéo, d'une fiche pratique et d'une galerie photos pour chacun des films loués, Artevod propose des liens vers le DVD quand celui-ci est disponible sur Arte-Boutique, vers un dossier ou un article publiés sur Arte-TV ou encore un son ou une interview sur Arte-Radio. "Grâce à son développement depuis plusieurs années, Arte peut capitaliser sur sa marque", souligne Marie-Laure Lesage, directrice du développement d'Arte France.
Les tarifs proposés oscillent entre 0,99 euro pour des programmes courts comme "Le dessous des cartes" et 3,99 euros pour des longs métrages. L'internaute a le choix entre visionner la vidéo aussitôt en streaming (disponible 48 heures à partir du début du visionnage) et la télécharger temporairement sur son ordinateur. Dans ce cas, il dispose de trente jours pour la regarder. Plusieurs services annexes sont disponibles, notamment l'alerte mail personnalisée pour les nouveautés ou un moteur de recherche interne.
La chaîne table sur 30.000 commandes pour la première année (CanalPlay en a récemment revendiqué 300.000 après trois mois d'existence). Elle reconnaît qu'à terme, la VoD pourrait être une source de revenus non négligeable. Sur le prix d'une vidéo, 50 % sont en effet redistribués aux producteurs et ayants droit, 50 % restent dans les caisses de la chaîne, les frais de numérisation étant à sa charge. De quoi prendre le relais de l'essoufflement des rentrées liées à la redevance, selon la direction de la chaîne. Mais les bénéfices ne devraient pas encore être au rendez-vous en 2006, l'investissement étant jugé important : le site de VoD aurait nécessité six mois de travail en interne.
Si le succès est au rendez-vous, l'offre devrait évoluer assez rapidement. D'abord par l'élargissement du catalogue. "Pourquoi ne pas monter rapidement à 600, 800 voire 1.000 documents", a lancé Jérôme Clément. Mais aussi par une compatibilité accrue. Pour le moment, le téléchargement n'est possible que sur PC, pour les utilisateurs d'Internet Explorer disposant de la dernière version du Windows Media Player (avec une connexion supérieure à 512 kbps).
A terme, des accords pourraient aussi être passés avec les FAI pour une exploitation d'Artevod sur leurs portails, à la manière de l'accord passé entre Free et CanalPlay, par exemple. En revanche, Arte n'envisage pas de décliner son offre sur mobile : sur ce média, elle préfère privilégier un flux en live, comme c'est le cas sur les mobiles 3G d'Orange.
Pour le moment, toutefois, les offres de VoD semblent limitées à de la location, les discussions entre chaînes de télévision, opérateurs et ayants droit butant sur la question du téléchargement définitif. D'ailleurs, Arte avoue avoir essuyé plusieurs refus de producteurs, peu désireux de mettre à disposition leur catalogue en téléchargement légal. De l'aveu même de Jérôme Clément, les programmes d'Arte sont pourtant parmi ceux ayant le plus de succès... sur les réseaux gratuits de peer-to-peer. A noter enfin que la VoD d'Arte n'est pas encore disponible en Allemagne, la direction jugeant que le marché français est en avance sur son voisin dans ce domaine.
Pour me joindre : artduservice@gmail.com
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