La conquête du ciel français se complique encore un peu plus pour la compagnie low cost irlandaise, Ryanair.
Rappelons pour mémoire que la justice administrative française avait déjà déclaré que les subventions versées par l'aéroport international de Strasbourg à Ryanair constituaient une subvention publique illégale en l'absence d'aval de la Commission Européenne.
Contrariée, Ryanair a depuis cessé de desservir la métropole alsacienne pour s'implanter à l'aéroport de Karlsruhe Baden où elle a été accueillie à bras ouverts.
Cette fois, c'est de Pau d'où arrivent les ennuis. Le tribunal administratif de cette ville vient en effet de déclarer illégale la convention passée entre la Chambre de Commerce et d'Industrie de la ville, gestionnaire de l'aéroport, et Ryanair accordant à cette dernière la somme de 11 euros par passager transporté (dans la limite annuelle de 400 000 euros) en plus des 80 000 euros offerts à l'ouverture de la ligne, "en contrepartie d'actions destinées à valoriser la ville de Pau".
Evoquant un simple problème de forme, les deux parties concernées ont déclaré travailler d'ores et déjà à un nouveau contrat et vouloir profiter du délai de deux mois accordé par les juges.
Cette nouvelle péripétie repose donc le problème de la compatibilité du modèle économique choisi et développé par Ryanair avec le marché français du transport aérien, modèle qui implique une contribution financière des aéroports souhaitant accueillir la compagnie low cost.
En effet, alors que les aéroports sont privés dans la plupart des pays où opère Ryanair et donc parfaitement libres de financer qui ils veulent comme ils le veulent, les aéroports français sont des structures publiques qui ne peuvent verser des contributions financières à des entreprises privées qu'avec la bénédiction de la Commission Européenne.
L'alternative pour Ryanair est donc simple : renoncer au marché français ou y développer une stratégie particulière lui permettant d'opérer depuis et vers la France sans s'attirer les foudres de la justice.
La compagnie irlandaise n'ignore plus désormais que ses concurrents dans le ciel français savent pouvoir trouver chez les juges des alliés efficaces dans leur lutte contre les prix bas pratiqués par Ryanair.
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