Jour de grand départ Gare de Lyon.
Furieuse impression de plaisir, d’énervements et d’effervescence. Pour peu qu’aucun mouvement de grèves ne vienne enrayer le dispositif, ce sont plus de 15 000 trains qui vont circuler, débarquant skieurs et randonneurs par centaines.
Toute la SNCF est là, dans ce subtil mélange de prouesses logistiques et techniques et dans la pesante incertitude du bon fonctionnement, entre dévouement des cheminots et infinie propension de ceux-ci à dresser des piquets de grèves au gré de leurs mécontentements.
Mille et une grèves car mille et un cheminots : guichetiers, horairistes, chefs de gare, conducteurs de machines… Tous partagent une identité que ceux du dehors ne peuvent pas comprendre : identité faite d’histoire, de mythes, d’heures glorieuses et de couleuvres avalées.
Tous ont la conviction de participer à l’unité de la société, à sa force et à sa noblesse.
C’est cela la SNCF : une saga, une sorte de roman familial avec ses secrets, ses clans et ses légendes, bizarre incongruité dans un monde rationaliste et productif, dernier des Mohicans irritant en même temps que fleuron industriel.
La SNCF ? Un monde en soi qui transporte le monde…
Furieuse impression de plaisir, d’énervements et d’effervescence. Pour peu qu’aucun mouvement de grèves ne vienne enrayer le dispositif, ce sont plus de 15 000 trains qui vont circuler, débarquant skieurs et randonneurs par centaines.
Toute la SNCF est là, dans ce subtil mélange de prouesses logistiques et techniques et dans la pesante incertitude du bon fonctionnement, entre dévouement des cheminots et infinie propension de ceux-ci à dresser des piquets de grèves au gré de leurs mécontentements.
Mille et une grèves car mille et un cheminots : guichetiers, horairistes, chefs de gare, conducteurs de machines… Tous partagent une identité que ceux du dehors ne peuvent pas comprendre : identité faite d’histoire, de mythes, d’heures glorieuses et de couleuvres avalées.
Tous ont la conviction de participer à l’unité de la société, à sa force et à sa noblesse.
C’est cela la SNCF : une saga, une sorte de roman familial avec ses secrets, ses clans et ses légendes, bizarre incongruité dans un monde rationaliste et productif, dernier des Mohicans irritant en même temps que fleuron industriel.
La SNCF ? Un monde en soi qui transporte le monde…
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