Les attentats récents ne devraient avoir qu'une incidence limitée et de courte durée sur les flux touristiques vers cette destination de l'Egypte. La réaction des marchés aux menaces terroristes a changé au cours des dernières années et ont rendu le tourisme plus résistant, si l'on en croit le dernier rapport de la section Etudes de marché de l'Organisation mondiale du tourisme (OMT).
Les événements du 11 septembre 2001 ont engendré un mouvement de peur ; à la suite des derniers attentats, un sentiment de répulsion s'est ajouté à la peur. En réponse aux attaques, la société refuse d'abandonner ses façons de vivre habituelles sous la pression d'actions violentes, a expliqué le Secrétaire général de l'OMT, Francesco Frangialli. En conséquence, les consommateurs ont modifié leurs critères de sécurité tant pour leur existence quotidienne que pour leurs voyages et sont davantage prêts que dans le passé à vivre dans l'incertitude.
“Comme nous l'avons vu dernièrement, les attentats peuvent se produire n'importe où et ne touchent pas uniquement les gens en voyage à l'étranger. Le public ne doit pas renoncer à voyager“, a ajouté M. Frangialli.
L'Egypte, comme la majorité des destinations émergentes de la Méditerranée et du Moyen-Orient, a connu les années passées une très forte croissance. En 1995, elle a enregistré un peu plus de 2,9 millions d'arrivées de touristes. Divers événements survenus depuis lors dans le but de ralentir le développement du tourisme n'ont atteint leur but que d'une manière temporaire et le secteur s'est rétabli en un laps de temps relativement court. En 2004, l'Egypte a comptabilisé plus de 8,1 millions de visiteurs, dont presque 8 millions de touristes. Le taux de croissance affiché pendant cette période, de 11 pour cent par an, se passe de commentaire. Les quatre premiers mois de 2005 font apparaître une croissance encore supérieure, soit une variation de 15,6 pour cent par rapport à la même période un an plus tôt. Entre 1995 et 2004, les recettes du tourisme international sont passées de 2,7 à 6,1 milliards de dollars EU.
Le 23 juillet 2005 sont survenues plusieurs explosions à Sharm El–Sheikh, destination touristique de renommée mondiale située dans la péninsule du Sinaï. Ces actes ont eu pour conséquence la perte irréparable de vies humaines et un très grand nombre de blessés. Ils ont touché par ailleurs deux hôtels, divers établissements commerciaux, une station d'autobus et plusieurs véhicules privés. La destination abrite 132 établissements hôteliers offrant une capacité de quelque 30 000 places.
Une partie des touristes ont eu pour première réaction de rentrer chez eux. Comme à l'occasion d'événements précédents, d'autres touristes, nombreux, ont préféré ne pas quitter la destination et on continue d'enregistrer de nouvelles arrivées et réservations. "Depuis quelques années, la société civile est consciente du caractère planétaire de ces menaces et a tendance à ne pas céder devant elles, s'efforçant de changer le moins possible ses habitudes et comportements. C'est ce que l'on observé après les attentats perpétrés récemment dans différentes parties du monde", a déclaré M. Frangialli.
Des analystes ont essayé d'établir un parallèle avec les attentats survenus en novembre 1997 à Louxor. S'il est vrai qu'il s'agit dans les deux cas d'actes visant directement des touristes, de nombreux éléments différencient clairement les deux événements.
Alors que Louxor a été victime d'une attaque à portée nationale, l'attentat du 23 juillet s'inscrit dans une mouvance mondiale qui a déjà frappé toute sorte de destinations. C'est une situation qui, à un moment donné, peut modifier temporairement les habitudes touristiques et que peut connaître n'importe quelle destination. Face à ce facteur, il en est un autre, déjà évoqué, qui fait que la demande semble plus préparée à ces attaques. Cela n'atténue en rien la répulsion qu'elles suscitent, ni les mesures qui doivent être prises en réaction, mais contribue à raccourcir les délais de reprise du tourisme.
D'autre part, les années passées et les expériences vécues font que l'on est aujourd'hui capable de mieux gérer des situations comme celle de Sharm El-Sheikh. Cette meilleure capacité de gestion peut être observée aussi bien dans la fonction publique que chez les fournisseurs de services touristiques, favorisée par un esprit de solidarité manifeste.
La plupart des recommandations émises à cette occasion montrent qu'une distinction a été faite entre la destination directement touchée et les autres destinations de l'Egypte. Il a ainsi été recommandé aux personnes voyageantà Sharm El-Sheikh de redoubler de prudence et il a été très rarement déconseillé de choisir cette destination, pas plus qu'il a été déconseillé de voyager dans d'autres régions du pays. Certaines fois, il est dit dans les recommandations émises que ces actes terroristes doivent se concevoir comme un risque mondial.
Perspectives
Dans leur majorité, les experts consultés pensent que les prévisions pour les destinations égyptiennes en général ne devraient pas évoluer sensiblement. Dans le cas de Sharm El–Sheik, la tendance à court terme semble s'orienter vers une diminution du nombre d'annulations et une reprise des réservations dans les deux ou trois prochains mois. Cette reprise sera différente d'un marché émetteur à l'autre et dépendra aussi des conditions dans lesquelles la destination se positionnera sur le marché notamment par rapport à la sécurité offerte, aux prix ou à l'accessibilité. Sur les marchés comme celui de l'Egypte, le marché régional ou ceux de quelques pays de l'Europe de l'Est, on ne prévoit pas de changement pour la saison hivernale comparativement aux années précédentes.
Dans les autres pays de la région, si le rythme de croissance courant du tourisme reste le même, on s'attend à une évolution très semblable à l'évolution de la demande constatée ces dernières années. Au niveau mondial, on ne prévoit pas de changement notable du tourisme international. Le Secrétariat de l'OMT maintient ses prévisions du début de l'année et table sur une progression de l'ordre de 5 à 8 pour cent par rapport aux chiffres de 2004 sous réserve qu'il ne se produise pas de nouveaux actes susceptibles de freiner le développement normal du tourisme international.
Les événements du 11 septembre 2001 ont engendré un mouvement de peur ; à la suite des derniers attentats, un sentiment de répulsion s'est ajouté à la peur. En réponse aux attaques, la société refuse d'abandonner ses façons de vivre habituelles sous la pression d'actions violentes, a expliqué le Secrétaire général de l'OMT, Francesco Frangialli. En conséquence, les consommateurs ont modifié leurs critères de sécurité tant pour leur existence quotidienne que pour leurs voyages et sont davantage prêts que dans le passé à vivre dans l'incertitude.
“Comme nous l'avons vu dernièrement, les attentats peuvent se produire n'importe où et ne touchent pas uniquement les gens en voyage à l'étranger. Le public ne doit pas renoncer à voyager“, a ajouté M. Frangialli.
L'Egypte, comme la majorité des destinations émergentes de la Méditerranée et du Moyen-Orient, a connu les années passées une très forte croissance. En 1995, elle a enregistré un peu plus de 2,9 millions d'arrivées de touristes. Divers événements survenus depuis lors dans le but de ralentir le développement du tourisme n'ont atteint leur but que d'une manière temporaire et le secteur s'est rétabli en un laps de temps relativement court. En 2004, l'Egypte a comptabilisé plus de 8,1 millions de visiteurs, dont presque 8 millions de touristes. Le taux de croissance affiché pendant cette période, de 11 pour cent par an, se passe de commentaire. Les quatre premiers mois de 2005 font apparaître une croissance encore supérieure, soit une variation de 15,6 pour cent par rapport à la même période un an plus tôt. Entre 1995 et 2004, les recettes du tourisme international sont passées de 2,7 à 6,1 milliards de dollars EU.
Le 23 juillet 2005 sont survenues plusieurs explosions à Sharm El–Sheikh, destination touristique de renommée mondiale située dans la péninsule du Sinaï. Ces actes ont eu pour conséquence la perte irréparable de vies humaines et un très grand nombre de blessés. Ils ont touché par ailleurs deux hôtels, divers établissements commerciaux, une station d'autobus et plusieurs véhicules privés. La destination abrite 132 établissements hôteliers offrant une capacité de quelque 30 000 places.
Une partie des touristes ont eu pour première réaction de rentrer chez eux. Comme à l'occasion d'événements précédents, d'autres touristes, nombreux, ont préféré ne pas quitter la destination et on continue d'enregistrer de nouvelles arrivées et réservations. "Depuis quelques années, la société civile est consciente du caractère planétaire de ces menaces et a tendance à ne pas céder devant elles, s'efforçant de changer le moins possible ses habitudes et comportements. C'est ce que l'on observé après les attentats perpétrés récemment dans différentes parties du monde", a déclaré M. Frangialli.
Des analystes ont essayé d'établir un parallèle avec les attentats survenus en novembre 1997 à Louxor. S'il est vrai qu'il s'agit dans les deux cas d'actes visant directement des touristes, de nombreux éléments différencient clairement les deux événements.
Alors que Louxor a été victime d'une attaque à portée nationale, l'attentat du 23 juillet s'inscrit dans une mouvance mondiale qui a déjà frappé toute sorte de destinations. C'est une situation qui, à un moment donné, peut modifier temporairement les habitudes touristiques et que peut connaître n'importe quelle destination. Face à ce facteur, il en est un autre, déjà évoqué, qui fait que la demande semble plus préparée à ces attaques. Cela n'atténue en rien la répulsion qu'elles suscitent, ni les mesures qui doivent être prises en réaction, mais contribue à raccourcir les délais de reprise du tourisme.
D'autre part, les années passées et les expériences vécues font que l'on est aujourd'hui capable de mieux gérer des situations comme celle de Sharm El-Sheikh. Cette meilleure capacité de gestion peut être observée aussi bien dans la fonction publique que chez les fournisseurs de services touristiques, favorisée par un esprit de solidarité manifeste.
La plupart des recommandations émises à cette occasion montrent qu'une distinction a été faite entre la destination directement touchée et les autres destinations de l'Egypte. Il a ainsi été recommandé aux personnes voyageantà Sharm El-Sheikh de redoubler de prudence et il a été très rarement déconseillé de choisir cette destination, pas plus qu'il a été déconseillé de voyager dans d'autres régions du pays. Certaines fois, il est dit dans les recommandations émises que ces actes terroristes doivent se concevoir comme un risque mondial.
Perspectives
Dans leur majorité, les experts consultés pensent que les prévisions pour les destinations égyptiennes en général ne devraient pas évoluer sensiblement. Dans le cas de Sharm El–Sheik, la tendance à court terme semble s'orienter vers une diminution du nombre d'annulations et une reprise des réservations dans les deux ou trois prochains mois. Cette reprise sera différente d'un marché émetteur à l'autre et dépendra aussi des conditions dans lesquelles la destination se positionnera sur le marché notamment par rapport à la sécurité offerte, aux prix ou à l'accessibilité. Sur les marchés comme celui de l'Egypte, le marché régional ou ceux de quelques pays de l'Europe de l'Est, on ne prévoit pas de changement pour la saison hivernale comparativement aux années précédentes.
Dans les autres pays de la région, si le rythme de croissance courant du tourisme reste le même, on s'attend à une évolution très semblable à l'évolution de la demande constatée ces dernières années. Au niveau mondial, on ne prévoit pas de changement notable du tourisme international. Le Secrétariat de l'OMT maintient ses prévisions du début de l'année et table sur une progression de l'ordre de 5 à 8 pour cent par rapport aux chiffres de 2004 sous réserve qu'il ne se produise pas de nouveaux actes susceptibles de freiner le développement normal du tourisme international.
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