Au moins 13 personnes sont mortes dans l'accident d'un avion de la compagnie Tuninter, une filiale de Tunis Air, qui a effectué samedi un amerrissage d'urgence au large de Palerme, a annoncé le procureur de la ville. Selon lui, 23 personnes ont survécu, et trois ont disparu en mer. L'avion, un biturbopropulseur ATR 72, effectuait la liaison entre Bari, en Italie et Djerba, en Tunisie, avec à bord 34 touristes italiens et cinq membres d'équipage tunisiens. L'appareil s'est abîmé à 16km au large du Cap Gallo, qui est situé sur la côte nord de la Sicile près de l'aéroport de Palerme Falcone-Borsellino. Le procureur de Palerme, Piero Grasso, a expliqué que les autorités avaient revu le bilan des victimes à la baisse, de 19 à 13 morts, avec trois personnes portées disparues. Il avait auparavant annoncé le chiffre de 19 morts, mais il a reconnu que l'erreur provenait de mauvaises informations de certains services de secours. Il a écarté l'hypothèse d'un acte terroriste. A Tunis, le PDG de la compagnie Tuninter, Moncef Zouari, a déclaré au cours d'une conférence de presse qu'une panne technique est à l'origine de l'accident. D'après le directeur de la compagnie, Tlili Mohamed Ali, le commandant de bord Chafik Gharbi a contacté la tour de contrôle de Palerme, une heure et demie après le décollage de Bari, pour demander que l'on dégage d'urgence une piste d'atterrissage. Mais le pilote n'a pas pu arriver jusqu'à la piste et il a été obligé d'amerrir, les moteurs ayant perdu de leur puissance, a ajouté M. Ali. L'enquête conjointe des autorités italiennes et tunisiennes permettra de déterminer les causes exactes de l'accident, selon les dirigeants de Tuninter. Nicoletta Tommessile, porte-parole de l'agence italienne de sécurité aérienne (ENAV), a confirmé que le pilote avait contacté le contrôle aérien italien, à 15h24 (13h24 gmt), pour signaler des problèmes de moteur et demander l'autorisation de se poser d'urgence à Palerme. Seize minutes plus tard, le pilote annonçait par radio: "nous faisons un amerrissage forcé". D'après Paolo Maioli, un responsable de l'autorité portuaire de Palerme, rescapés et sauveteurs ont dû faire face à des vagues de trois mètres et au vent, qui ont retardé d'au moins dix minutes l'arrivée sur zone des secouristes. "Des gens étaient sur l'aile, hurlant, appelant à l'aide", a déclaré Filippo Morgante, des pompiers de Palerme, qui ont dépêché des vedettes de secours. "D'autres étaient sur le fuselage et certains étaient bloqués dans l'avion. Certains ne portaient pas de gilets de sauvetage. Ils n'ont peut-être pas eu le temps de les mettre", a-t-il expliqué. Giovanni Sacone, un responsable des pompiers de Palerme, a raconté que lorsque les sauveteurs sont arrivés, l'avion flottait encore dans l'eau, mais la queue de l'avion a cassé quelques heures après l'impact. Les plongeurs des pompiers tentaient de maintenir l'épave à la surface. "L'avion était sous contrôle jusqu'à son impact avec l'eau", selon Adalberto Pellegrino, un porte-parole de l'ENAV. Les corps des victimes décédées ont été transportés à la Polyclinique Giaccone de Palerme. Il s'agit de neuf femmes, de trois hommes et d'une jeune fille, a précisé à l'Associated Press Paolo Procacciati, des services de médecine légale. Neuf des survivants sont dans un état grave, d'après le capitaine Giuseppe Averna, un responsable du service maritime de la police des frontières italienne. D'après un chirurgien de l'hôpital Villa Sofia de Palerme, Giuseppe Pumilia, une petite fille figure parmi les cinq rescapés transportés dans l'établissement. Une grande partie des survivants étaient en état de choc. Certaines personnes se sont accrochées aux ailes de l'avion en attendant les services de secours, selon la chaîne de télévision SKY TG24. De fabrication franco-italienne, l'ATR-72 est un avion bi-turbopropulseur de transport régional, qui peut transporter jusqu'à 74 personnes. Entré en service en 1989, cet appareil vole à environ 450km/h en vitesse de croisière et a un rayon d'action d'environ 2.500 km.
Des photos sur le site du quotidien La Repubblica : www.repubblica.it
Pour me joindre : artduservice@gmail.com
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire